Je n’ai jamais eu la mémoire des dates, et la vie avançant, j’abandonne souvent avant même d’avoir essayé. Avec la frise chronologique de mon Cloud Familial, je suis parti en quête de moi-même. Ma mission : combler les trous manquants. Mes atouts : mes proches autour de moi. Une occasion de nous rapprocher et d’évoquer les traits constitutifs de notre famille.

Alors que j’approche petit à petit de la cinquantaine, mes parents, ma tante, mes cousines ont l’âge de prendre du recul sur leur vie, et multiplient les récits d’anecdotes familiales racontant les péripéties de leur propre histoire ou de celle de leurs aînés.
Et de pester contre leur mémoire !
Ils s’aperçoivent que même s’ils écoutaient les récits des anciens en pensant s’en souvenir pour toujours, le temps a grignoté nombre de détails qui en faisaient leur saveur. Et la conclusion s’avère généralement implacable : ils auraient aimé pouvoir enregistrer les récits de leurs aïeux.
A mon tour, je regrette de ne pas assez connaître l’histoire de mes parents, de mes grands-parents. Parce qu’ils ont traversé une histoire riche d’évolutions, mais aussi parce que je suis l’héritage de leurs expériences, de leur réussites et de leurs échecs, de ce qu’ils ont inscrit dans leur corps. La psycho-généalogie nous enseigne à créer des liens logiques entre ce que nos ancêtres furent et ce que nous sommes aujourd’hui. Mais nous n’avons pas toujours accès aux informations.

Au fil des ans…
Avec TechVitam et ma collection de souvenirs, je veux faciliter ce travail de collecte à mes proches, grâce aux média modernes et au pouvoir de la plume. Si j’écris mes mémoires, je peux mettre la focale sur les éléments importants pour moi, je peux faire oublier les côtés moins glorieux de ma vie. Comme disait William Ernest Henley dans son poème Invictus, je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme. Et souvenir après souvenir, année après année, je raconte ma légende, celle que j’aimerais qu’on retienne de moi.
We saw the writing on the wall
The time of my life, Bill Medley et Jennifer Warnes (1987)
And we felt this magical fantasy
TechVitam me facilite l’entreprise : tout est classé par année. Si je pars de l’année de ma naissance, jusqu’à aujourd’hui, et que j’essaie de trouver pour chaque tranche les souvenirs les plus essentiels, j’aurais posé les premières pierres de cette intimité que je veux livrer à mes proches. En effet, mes enfants ne connaissent rien de ma vie d’enfant, et mes parents ne connaissent souvent pas davantage ma vie d’adulte. Cette ligne de vie, c’est l’occasion de créer autour de moi un lien inter-générationnel, d’égréner les anecdotes les plus caractéristiques de ma vie sans me raconter par le menu.

Seulement voilà. Même si nous trions modérément chacun de notre côté nos photos et nos médias, il reste des trous béants dans ma ligne temporelle où je n’ai rien.
Pire, comme ma mémoire des dates me trompe souvent, je fais les mauvaises associations. C’est là que TechVitam devient bien plus qu’un réseau social uniquement digital : en questionnant ma mère, ma tante, en essayant de jouer aux Sherlock Holmes avec les informations dont je dispose aujourd’hui, j’arrive à reconstruire ma vie, informatiquement parlant. A positionner les photos aux bons endroits, et inversement à fureter sur internet pour illustrer les endroits dans lesquels j’ai vécus, les activités qui m’ont forgées. Tel un détective, en allant sur la gauche ou sur la droite, je complète les pièces du puzzle de ma vie en impliquant ceux qui vont le consulter.
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So we take each others hand
The time of my life, Bill Medley et Jennifer Warnes (1987)
‘Cause we seem to understand the urgency
Une fois que le tableau a pris forme, il est temps de le confronter à des spectateurs : il s’agit d’inviter ses proches et de recueillir leurs impressions. Dans la vraie vie. Même si TechVitam est un outil digital, il catalyse nos rencontres, nos moments de vie, pour nous permettre de mieux en parler.

Par exemple, une fois que j’ai notifié ma mère pour qu’elle consulte mes nouveaux souvenirs, j’ai tout de suite envie de l’appeler pour savoir ce qu’elle en pense, et si elle m’expose une vision différente, toujours reformuler. C’est ma fille qui en sera la gagnante. Non seulement elle saura tout ce qui a compté dans ma vie avec mon regard, mais elle aura aussi l’assurance que les faits ont été validés et relus par les sources les plus fiables de l’histoire familiale.

Je sais que j’en ai encore pour des heurese à mettre en ordre mes souvenirs, et les présenter tels que je veux qu’ils soient présentés. J’ai déjà en tête ces films en VHS ou en Super-8 qui trainent dans les cartons, attendant d’être numérisés, et qui feront le plaisir des anciens autant que l’enseignement des plus jeunes. Et plus je passerai de temps à peaufiner le récit de ma naissance jusqu’à aujourd’hui, plus je nourrirai l’espoir de convaincre mon entourage d’en faire de même : si je fais cette parenthèse introspective pour relire mon histoire et en extraire tout l’extraordinaire, c’est aussi pour me reconstruire après avoir éprouvé le manque de transmission, le manque du partage de valeurs, mais aussi l’incompréhension de mes choix par certains de mes proches.
Ce témoignage permettra, je l’espère, à d’autres que moi d’utiliser TechVitam comme solution à tous ces problèmes, car ça a été pour moi un vrai facilitateur pour une communication apaisée et des échanges qualitatifs avec mes proches.
* : frise chronologique